Un certain nombre de médicaments prescrits par d’autres spécialités peuvent poser des problèmes aux patients de l’odontologiste. Certains peuvent induire des manifestations pathologiques d’expression buccale, comme les accroissements gingivaux, bien connus avec la ciclosporine, les hydantoïnes, les aphtes géants provoqués par le nicorandil, les hyposialies induites par les psychotropes. D’autres peuvent avoir des interactions avec nos prescriptions (les anticoagulants avec nos AINS) ou nos injections (les antidépresseurs avec nos vasoconstricteurs). Les patients sous anticoagulants ou antiagrégants demandent une attention et une prise en charge tout à fait adaptées, pour éviter, pas tant l’hémorragie que la thrombose, souvent méconnue et potentiellement fatale. Enfin, l’odontologiste doit se tenir au courant de l’évolution des connaissances : l’actualité nous le rappelle aujourd’hui avec les ostéonécroses des bisphosphonates ou le retrait de la commercialisation du Di-antalvic.